Le cheval criollo : A quoi ressemble-t-il ?

Le criollo est un cheval qui attire le regard. Il est beau. Doté d’un physique harmonieux, solide et athlétique, d’une musculature saillante, d’un regard fier et indépendant dissimulé sous un épais toupet, d'une crinière et une queue très fournies. La nature lui a donné toutes les robes qu'elle a pu imaginer. Il se dégage de cet animal une réelle impression de puissance et de noblesse, de celles qui alimentent les rêves d’enfants et les fantasmes de cavaliers.... Le regarder et l’approcher c’est déjà vouloir faire partie de son univers.... Le monter c’est ressentir et comprendre d’où il vient et qui il est: cheval guerrier ayant recouvrer la liberté, il a ensuite rendu possible la création et le développement de nations orgueilleuses et immenses par le travail et l’effort. Il a permis le développement d’une culture, celle de la pampa, et a des hommes fiers, libres et indépendants, les gauchos aux côtés desquels il s’est façonné, d’exister. Son intelligence, sa force tranquille et bienveillante, son énergie à la fois bouillonnante et docile, en font un travailleur intrépide, dévoué et infatigable, un compagnon de tous les chemins et un athlète accompli. Montez dessus... et vous comprendrez.

Foto: LABRA AZAHAR- élevage la Brava la Oración (Argentine)

(https://www.facebook.com/cabLaBrava?fref=photo )

La morphologie du criollo

L’association d’éleveurs de chevaux criollos d’Argentine décrit le cheval criollo de cette façon :
« Son type est celui d’un cheval de selle, équilibré et harmonieux. Bien musclé et de forte constitution, avec son centre de gravité bas. De bon pied et d’allures déliées, agile et rapide dans ses mouvements. De caractère actif, énergique et docile, le cheval criollo se caractérise par sa rusticité, longévité, fertilité, résistance, vaillance, pouvoir de récupération et aptitudes au travail du bétail ».

Les indications morphologiques indiquées ci-dessous sont inspirées proviennent en majorité des standards approuvés lors de la IVème Réunion Interaméricaine d’éleveurs de chevaux criollos ratifiées postérieurement par les Associations du Brésil, du Chili et de l’Uruguay :

La Taille : la taille idéale est de 1m44, avec des fluctuations possibles entre 1m38 et 1m50, la limite qu’il est préférable de ne pas dépasser étant celle de 1m48.
Le périmètre thoracique : idéalement 1m78. Pour les femelles 2 cm de plus.
Le périmètre des canons : idéalement 0.19 m. Pour les femelles, 1cm de moins. Les fluctuations de ces mesures doivent restée proportionnelles et garder une harmonie avec celles de la taille.
La tête : Dans l’ensemble, la tête est courte, la base est large et le sommet fin, avec un front ample, proportionnellement avec beaucoup de crane et moins de face. Les oreilles sont plutôt petites, les yeux sont intelligents et expressifs, les naseaux dilatés. La ACCC rajoute à cette description : un profil de tête de préférence rectiligne ou subconvexe.
Le cou : il est de longueur moyenne, bien uni en ses deux extrémités, légèrement convexe en sa ligne supérieure et droite en sa ligne inférieure.
Le garrot : musclé et peu saillant.
Le dos : d’une largeur et d’une longueur proportionnés pour compléter en sa partie supérieure un large thorax.
Les reins : Courts, larges, musclés bien unis au dos et à la croupe avec lesquels ils doivent maintenir une parfaite harmonie d’ensemble.
La croupe : de longueur et de largeur moyenne, fortement musclée, bien développée et semi-oblique.
La queue : son attache se situe dans le prolongement de la ligne supérieure de la croupe, les dernières caudales sont plutôt courtes et larges avec des crins abondants et épais.
Le poitrail : il est large et musclé, bien descendu et les jonctions biens séparées.
Le torse : très développé, les côtes arquées, le ventre profond et plein, il se situe dans la continuité parfaite du profil inférieur du torax.
Les flancs : courts et pleins
Les épaules : elles sont moyennement longues et inclinées, fortement musclées, bien séparées l’une de l’autre à la jonction.
Les bras et les coudes : les bras sont correctement inclinés, avec le coude bien dégagé du thorax, les deux étant fortement musclés.
Les avant-bras : bien d’aplombs, larges et fortement musclés, ils s’affinent au niveau du genou.
Les genoux : larges, forts, moyennement longs et nets.
Les cuisses et jambes : cuisse bien musclée, la fesse doit être longue. La jambe est large et musclée à l’intérieur et à l’extérieur, la ligne du jarret bien dégagée.
Les jarrets : amples, larges et forts, secs et musclés, parallèles et bien d’aplomb. L’angle antérieur du jarret moyennement ouvert.
Les canons : courts et nets, avec des tendons solides et bien détachés.
Les boulets : ronds, nets et durs.
Les fanons : moyennement développées et seulement sur la face postérieure du boulet.
Les paturons : ils sont forts et de longueur moyenne, larges, épais, nets et moyennement inclinés.
Les sabots : ils sont d’un volume proportionné au reste du corps, dures, denses, solides bien d’aplomb et noirs de préférence.

Photo : RP 102- MERCACHIFLE MALPARIDA – 3ème meilleure pouliche à l’exposition de TANDIL en 2012 Y 4ème meilleure jument à l’Exposition OTOÑO 2013.

Gran Campeon

Photo : DEL OESTE FIERRO, Gran Campeón catégorie mâles à l’exposition de Palermo 2014- élevage La Esperanza, de Ballester S.R.L.

Les robes

Quant aux robes..... vous avez un grand nombre d’options, il y en a pour tous les goûts ! Toutes les robes sont admises ou presque...selon l’ACCC sont normalement exclues les robes « pintado » et « tobiano », et la tendance est à l’exclusion des robes dépigmentées ou albinos.
De plus, les criollos ont généralement des zébrures sur les jambes et une raie de mulet, caractéristiques des races de chevaux très anciennes.
Voici un tableau des robes criollas qui montre la grande diversité de robes possible :